Elevages de primates au Cambodge : One Voice se mobilise !
Les enquêteurs de One Voice, au risque de leur vie, ont infiltré un élevage de primates au Cambodge. Destinés à des laboratoires de recherche et même à un grand centre de primatologie français, ces singes survivent dans des conditions inacceptables… Et pour faire face à la demande, les captures d’individus sauvages se multiplient. One Voice se mobilise et organise une grande manifestation le 25 avril. Ensemble nous pouvons mettre un terme à ces souffrances !
Une activité rentable
Sous l’impulsion d’investisseurs chinois, les élevages de macaques à longue queue ou macaque crabier (Macaca fascicularis), se multiplient au Cambodge. Avec pour cibles principales les marchés américains, chinois et bientôt français, ce commerce, déjà très peu réglementé, ne respecte quasiment pas les directives existantes… En 2006, d’après la CITES, plus de 6000 singes ont été exportés vers la Chine, et 2500 vers les Etats-Unis. En 2007, d’après une source officielle, ils auraient été 9500 à être exportés du Cambodge… Et ce chiffre n’est qu’un début, étant donné le nombre de nouveaux élevages en construction !
Capturés dans la nature
Une déclaration de principe de l’OMS et du Groupe pour la conservation de l’écosystème (ECG) recommande que « l’utilisation des espèces menacées, vulnérables et rares dans les projets de recherche biomédicale ne soit envisagée que lorsque les animaux proviennent d’élevages autoalimentés. » Tous les animaux qui y sont captifs doivent donc appartenir au moins à la génération F2. Or c’est loin d’être le cas ! L’élevage que nos enquêteurs ont visité se fournit en effet largement dans la nature, bien que l’espèce soit classée comme quasi-menacée par l’UICN. C’est d’ailleurs ainsi que les nombreux élevages existants opèrent pour créer et renouveler leur stock… Les laboratoires de recherche auxquels ces animaux sont destinés ont besoin d’individus présentant une grande diversité génétique et en nombre important. Or le temps nécessaire à la reproduction et à l’élevage des jeunes est trop long. Il faut donc sans cesse capturer de nouveaux individus, des femelles déjà sexuellement matures principalement, pour assurer les cadences… Une enquête réalisée par la BUAV dans le même élevage a révélé les conditions du rapt des animaux dans la Nature.
Chassés au filet
Organisée pendant la saison des pluies, la capture des singes se fait dans la forêt inondée. Installés à bord d’un canoë, les chasseurs localisent un groupe d’individus dans un arbre et placent un filet, sous l’eau, au pied de ce dernier. Après avoir coupé des branches pour que les singes n’aient pas d’autre issue, ils frappent le tronc de l’arbre pour les effrayer. Les primates affolés sautent ou tombent alors dans l’eau et se retrouvent coincés dans le filet… Certains meurent même noyés. Manipulés brutalement, ils sont placés dans des sacs en maille serrée et stockés au fond du bateau dans l’obscurité et sans aucune liberté de mouvement. Ils restent là plusieurs jours, sans eau ni nourriture, jusqu’à la fin de la chasse et le retour au village…
(lire la suite:
http://www.one-voice.fr./fr/article/elevages-de-primates-au-cambodge-one-voice-se-mobilise )
N'hésitez pas à faire circuler les vidéos et à diffuser largement ces informations autour de vous.
Il est primordial que le public connaisse le sort réservé aux primates. Nous savons que nous pouvons compter sur vous.
Le 31 mars, les députés siégeant à la Commission Agriculture se prononceront au sujet de la Directive européenne de 1986 qui réglemente tout ce qui concerne les expériences sur les animaux. Il est encore temps d'écrire à Stéphane Lefoll, vice-président de la Commission à l'adresse ci-dessous.
stephane.lefoll@europarl.europa.euPar ailleurs, nous vous donnons rendez-vous le 25 avril à 10 heures sur la Place de la Mairie de Niederhausbergen où se trouve le centre de primatologie, encore une fois nous vous remercions de faire circuler cette information.
Merci pour votre mobilisation.
L'équipe One Voice